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Kazakhie (part 1)

Grand comme 5 fois la France, une densité très faible, rempli de steppes, de steppes, et de steppes, mais pas que...

On y trouve aussi quelques montagnes, au sud à la frontière avec le Kirghizistan, et au nord-est, avec la Russie- Mongolie, mais on en parlera dans un prochain article.

Encore un pays à l'histoire bien mouvementée. Ici, on commence à apprendre des mots russes, car la population est largement russophone, et quand on y regarde de près, on comprend mieux...

En effet, une terre qui a largement servi à extrader les non-désirés, qu'ils soient russes d'abord (Trotsky y sera exilé par Staline), ukrainiens ou allemands ensuite (1 million d'allemands seront déportés pendant la seconde guerre mondiale). Au sortir des grandes guerres, le "pur" kazakh représente à peine 8 % de la population du Kazakhstan. Mais quoiqu'il en soit, kazakh veut dire "rebelle" ou "homme libre" et ça leur va bien !

Nous voilà donc débarqués à Aktau, bord de mer Caspienne, comme introduction, on pouvait faire pire...

Pour autant, si l'entrée en Azerbaïjan était compliquée, ici, la bureaucratie est pire... On a erré de bureau de validation en bureau de contrôle, en banque, en bureau de vérification. On croit que c'est bon, mais non, une nouvelle étape s'érige avant de nous laisser entrer...

Bref, passé ces petits tracas administratifs, on a donc enchainé en direction de Beyneu et là, suite aux conseils prodigués par un chauffeur de bus et pas n'importe quel bus, un joli 6x6 ; direction Bozoi, en suivant la piste le long de la voie ferrée.

 

Il faut dire que les routes officielles kazakhes, à part les 2 principales du pays, sont assez... kazakhes.

D'autres voies sont souvent créées pour faciliter les déplacements, un peu en dévers, un peu dans le sable, un peu dans les graviers, mais avec un peu moins de trous... De toute façon, faut imaginer qu'on ne roule pas vite ici...

 

Donc, autant être sur de la piste, la vraie ! Et rouler à 30 à l'heure...

Par nos rares rencontres, d'ouvriers et de cheminots, on a décidé de poursuivre jusque Shalqar, 530 km de piste, entourés de buses, de quelques petits oiseaux, d'ossements divers et de chiens de prairie. 3 jours de déplacement tout de même, sous une chaleur de plomb et dans une poussière envahissante ! Un truc un peu fou dans lequel on ne se serait sans doute pas lancé si on avait intégré réellement ce que ça pouvait représenter.

De Shalqar, après un repos mérité, direction Aral, où l'on est passé par ce qui a été jadis un port ! Et qui est aujourd'hui une mare...

On a poussé jusqu'au village de Zhalangash, un village de bord de mer, enfin, ce qui était la mer d'Aral dans les années 60 : petit saut dans le temps, hors du temps peut-être en terme de sensation. Quand l'homme veut son développement économique dans le coton, il dévie 2 fleuves...

Pas de passage de gué donc, mais not'B est allé faire un tour dans le bassin d'époque de cette fameuse mer d'Aral

Une mer qui grandit à nouveau semble-t-il, on tente de corriger les erreurs du passé. Pour plus d'infos, suivre ce lien : http://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/video-la-mer-d-aral-est-elle-en-train-de-renaitre-de-ses-cendres_1597581.html

Après d'autres détours au Kazakhstan (un prochain article à suivre qu'on disait...), et pour rejoindre la frontière russe au nord, on s'est retapé (enfin, on a parcouru) quelques 500 kilomètres sur une route défoncée.

Si les inuits ont plusieurs termes pour définir la neige et le froid, les kazakhs doivent en avoir une multitude pour faire des variations sur la tôle ondulée, plus ou moins petite, rapide, sèche, molle... et les trous, les crevasses, les bosses et autres joies de la route.

 

Et c'est à la frontière seulement qu'on a compris ce que voulait dire le "Cәt Canap" ou "Cәtti Canap"croisé régulièrement sur le bord des routes à la sortie des villages, et de la chance de s'en sortir indemne avec not'B qui a mangé des trous, de la poussière, des bosses, des sursauts.... on en a eu !

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