Passage rapide par Konyakumari, point le plus au sud de l'Inde, et c'est la remontée sur l'autre versant côtier !
On a quitté le Golfe du Bengale pour naviguer dans les eaux chaudes de l'océan indien...
On nous vantait cette pointe sud comme un spot merveilleux pour assister au coucher ou lever de soleil, mais on a passé plus de temps à admirer les indiens admirant le coucher de soleil et selfisant dans tous les sens qu'en profiter nous mêmes ;)
Vite, trouver plus d'authenticité, et moins de monde !!
Il commence à faire bien chaud ici, le thermomètre tourne autour de 30, 35 degrés (on est au mois de mars), mais la proximité de la mer est rafraichissante.
Et on entre dans l'état du Kerala, réputé pour ses plantations de thé, de café et d'épices, ses plages et ses canaux (les fameux backwaters).
Le Kerala est l'état le plus densément peuplé de l'Inde, il est un des rares bastions qui est resté indépendant lors de la domination anglaise, et aujourd'hui, c'est l'un des états les plus instruits et les plus prospères.
Un autre petit mot pour dire que l'on s'est inquiété par la suite pour les amis et personnes rencontrés sur place, car cet état a grandement souffert de la mousson cette année : la plus violente depuis 1 siècle !
Des centaines de morts, des habitations détruites, des milliers de réfugiés comme nous en ont informé de multiples articles, du Courrier International au Huffington Post.
On se sent presque désolé de vous montrer des images de cette période chaude, quasi idyllique, où l'on a découvert cette région après tant de drames naturels et humains.
Petite halte à Kovalam, bien sympathique... Ballade en paddle qui permet la rencontre de pêcheurs (de moules entre autres), au style tout particulier ! Et sur des embarcations toutes particulières aussi !!
Grosse halte à Varkala, ses falaises, sa promenade jusqu'au bout de la falaise , son temple, sa mer en mode "essorage" ou "triple salto" souvent...
Spot en haut de la falaise, quasiment seul sur notre parking, sauf en période de week-end où la plage s'emplit d'indiens en week-end. La cohabitation se fait, mais reste un peu séparée tout de même... C'est comme si on avait un morceau de plage dédiée aux touristes en bikini, et d'autres morceaux plus habillés et colorés !
Une halte qui a été plus longue que prévu, le shore break ayant eu raison de la planche ! ;-) La réparation demandera quelques jours de boulot au shapeur local...
Le temps qu'il faut...
...pour rencontrer des gens...
Joly KB (en photo ci-contre), serveur dans un resto de plage, népalais d'origine et ayant passé une partie de son enfance à La Clarté, ayant connu l'ancien casino de Perros Guirec... Un petit retour aux sources inopiné au bout du monde !
Bastel, DJ allemand, blessé au pied, ce qui retarde son retour... Mais avec qui on a partagé quelques douceurs...
Aurelien, entre le seul kite surfeur sur la place et le seul camion atypique à plaque française, la rencontre semblait évidente. Aurelien vit et travaille sur place : sa société s'appelle "CanFly" et il organise des sorties parapente, et du stand-up paddle plus à l'intérieur des terres... Il vit avec sa femme indienne et leur enfant.
... Pour participer aux festivités locales...
3 jours de liesse, avec des décorations partout, des soirées théâtre et danse (avec des chorégraphies à tomber ! ICI : un morceau et sa "choré" visible sur notre page en Sons), des défilés vrombissants de chars surmontés par des dieux.. Le tout avec un niveau sonore assourdissant, à l'indienne, quoi !
Et surtout, en clôture, la fête principale au temple, où, après un concert magistral, une garnison d'éléphants des temples alentours était conviée pour une procession !
Lors de notre retour tardif sur notre parking, désempli après la désertion des fidèles, après une pause thé face à un camion ramenant un éléphant dans "son" temple. Notre parking n'était pas désert, il était occupé par un autre éléphant et son groupe de cornacs et assistants (les chaines sont lourdes)...
On a partagé un diner nocturne, et encadré par le cornac, avons pu donner nos feuilles de bananier en partage, avons pu le caresser et le toucher !
C'est puissant et tranquille comme petite bête !
C'est à 4 heures que le réveil a sonné, un lever de soleil, un réveil de l'animal (qui écrasait comme un bienheureux !!) et des hommes l'accompagnant méritait autant d'efforts !
Direction Kochi (ex Cochin) pour honorer le rendez-vous pris avec Borhan (notre hôte à Dacca, capitale du Bangladesh, et notre ami depuis).
La ville de Kochi se découpe en 3 parties ; la péninsule de Mattancheri face au large ou Fort Cochin (et ses habitations plus anciennes avec quelques traces d'une présence coloniale portugaise), l'ile artificielle de Wilingdon construite dans les années 1920, et Ernakulam sur la terre ferme où l'on sent un développement intense !
Buildings, magasins presque high tech... On y trouve de tout !
Borhan est lui même chez un couple de couch-surfers indiens à Ernakulam : Charishma et Prasanth (on a expliqué dans l'article 3 sur le Bangladesh ce qu'était le couchsurfing, on ne va pas y revenir...). Borhan y est accueilli en même temps que Marine (une jeune québécoise).
C'est donc en groupe qu'on décidera de profiter d'une ballade au fil de l'eau dans les backwaters ! Une série de lagunes et lacs, reliés en réseau par quelques 1 500 kilomètres de canaux, naturels et artificiels..
Le Kerala est un état du sud de l'Inde assez touristique également pour ça. On peut donc y trouver des formules all inclusive dans des bateaux typiques : des "kettuvaloms" ou des anciennes barges à riz transformées pour les besoins touristiques d'exotisme... Ou des versions plus modestes et sportives...
On a opté pour la seconde, et donc testé ce mode de déplacement au fil de l'eau, qui demande tout de même beaucoup de force, car la perche s'enfonce grandement dans la vase au fond des canaux, et l'en sortir n'est pas chose aisée... Mais c'est surtout un moyen de découvrir le quotidien des locaux organisé autour de l'eau et des fleuves, pour la pêche, la culture des rizières aux abords alimentées en eau par des grosses pompes, le commerce..
Le retour s'est effectué en bateau-taxi, que les locaux empruntent facilement... Une croisière d'une heure pour une quarantaine de roupies (moins de 50 centimes d'Euro) histoire de profiter encore de ces paysages avec le soir tombant.
Le lendemain, et toujours en charmante compagnie de l'ami Borhan, c'est une promenade à pied que nous avons effectué dans les ruelles de Fort Cochin...
Ses anciennes maisons transformées en cafés super hypes, ses filets chinois (des carrelets, vestiges d'une expédition chinoise avant l'invasion européenne) bordant sa côte, ses églises (et notamment l'église St François et son système de ventilation tout particulier), sa synagogue (une communauté juive reste présente sur place depuis le 4ème siècle)...
Une ville pleine de charme, d'histoire et faite pour déambuler !
Et hop, dernier petit dej entre nouveaux amis et direction réserves animales, station climatique plus fraiche et chaos granitique d'Hampi... A suivre donc !! Encore ! ;)
Et, comme votre gourmandise n'a d'égale que notre désir de partage, voici quelques photos supplémentaires !
De Varkala !
Des aigrettes par foison en Inde... Des comme à la maison, mais aussi des moyennes et des grandes... Ici, à gauche, petite aigrette des récifs en prime.
Sur notre page Facebook, un album "bestiaire" vous présente pleins de petites bébètes rencontrées en route.
De Kochi et des backwaters...
Marine, Borhan et Philippe en attente du "ferry"... Un petit rafiot de 3 mètres de large sur 15 mètres de long !
"ferry" qui passe au milieu de la végétation (on navigue sur l'eau sans la voir !) et sous les ponts levis manuels...
Les ventaux de l'Eglise St Francis de Fort Cochin, et sa stèle en hommage à Vasco de Gama
Parfums, poudres colorées, statuettes...
Œcuménique et douce à vivre, le temps de tirer une petite révérence à cette jolie contrée du Kerala et à cet épisode !
