Jolis noms pour des lacs...
Car ce sont des lacs mongols (et qui dit mongol dit merveilleux, ...etc...;))
Un peu de géographie, et de chronologie tout d'abord...
On se remet gentiment des festivités du Naadam du côté d'Olgi. On est donc toujours à l'ouest de ce pays mongol.
A l'ouest, on trouve la chaine montagneuse de l'Altaï avec des sommets qui culminent à plus de 4000 mètres.
Si on se décale plus à l'ouest, entre les massifs de l'Altaï et du Khangaï, on trouve la dépression steppique des grands lacs mongols (certains sont salés) avec des paysages désertiques.
Une décision s'impose : montagnes ou lacs ? On opte pour le bleu !
Le premier, sera le lac Achiit. Il est alimenté par des rivières qui prennent leur source aux neiges éternelles des montagnes mongoles et russes (massif des Kharkhiraa).
Pour l'atteindre, on suivra d'abord la vallée de la rivière Khvod.
Magnifique dichotomie du paysage, la verdure du côté de la rivière, et le désert aride et pierreux de l'autre côté.
On pensait qu'il n'existait que 3 spots au monde où l'on pouvait trouver du granite rose (Chine, Corse, et Bretagne (Bretagne nord, va sans dire))
V'là t'y pas qu'on en trouve en Mongolie aussi, dingue !!
Renseignements et recoupements faits, il s'agissait de "côte de granite rose", mais pour ce qui est du granite rose, on en trouve dans plein d'autres endroits !
Et toujours est-il que ce lac Achiit est bordé de collines de granite rose !
Un air de Bretagne qu'on se prend de plein fouet, sensation étrange mêlant souvenirs et présent bien lointain !
Comme ce joli lac est infesté de moustiques, et comme, on est libre d'aller où bon nous semble, on passera la nuit sur les hauteurs du lac (histoire d'admirer le lever de soleil sur des rochers de granite rose)
Le lendemain, on passera la nuit au col de Baïram à quelques quarantaine de km de là : entre un réveil dès potron-minet avec un jour bien gris, et un rendormissement quasi obligatoire... S'ensuit la rencontre d'Alison et Simon (Cf. Page ad hoc) avec lesquels on a partagé le thé...
A 16h, on voyait toujours notre spot de nuit de la veille !
Certains jours sont plus propices à prendre le temps, des gens et des lieux !
La piste passe par une mine de charbon de Khotgor toujours en activité, ce qui nous a fait croiser de lourds véhicules bien chargés sur des pistes qui ne semblent pas faites pour le transport de marchandises.
Le col de Baïram est assez raide et se situe à plus de 2500 mètres d'altitude, et nous avons passé la nuit au sommet, au bord d'un tumulus.
Le sentiment d'immensité et de liberté que l'on peut ressentir et éprouver est difficile à transcrire.
A la descente, et avant d'atteindre le second lac Uureg, on est passé par une série de tumulus et balbals datant du 6 ou 7ème siècle après JC.
Certains de ces vestiges sont sculptés en forme de visage et autres formes et sont conservés religieusement par un troupeau de biquettes ;)
Au joli lac Uureg, avec les montagnes russes enneigées en arrière plan, les troupeaux en environnement proche, on a nagé, mangé, paddlé...
Et là encore, la Bretagne qui semble si proche, avec sur un des rochers au milieu du lac, des goélands et cormorans...
Si si, promis, la photo a été prise sur le lac Uureg, en Mongolie, à 1500 mètres d'altitude !
Une initiation au stand up paddle a même été donnée...
Et si le berger semble se marrer, il est tout de même beaucoup plus à l'aise tanqué sur son canasson ;)
Le troisième lac sur notre route dans cette dépression des grands lacs est le lac Khyargas.
Il est grand et équivaut à une petite mer, on l'atteint en suivant une belle route recouverte d'asphalte (la chose est encore assez rare en Mongolie pour être signalée). Les rivières qui l'alimentent charrient des sédiments, et forment ainsi des bras s'avançant dans l'eau.
Un peu comme si on avait avancé Not'B au bout du sillon de Talbert (encore et toujours cette Bretagne ! On ne s'en débarrasse pas aussi aisément ;))
Seuls au monde ou presque !
Libres encore et toujours....
Des sentiments, impressions et sensations qui seront pour nous associés à la Mongolie !