Mongolie, le retour !
Second visa, histoire de faire un tour par la capitale de ce pays, mais surtout, descendre au sud et attaquer un peu le désert de Gobi !
Dans la série des noms évocateurs et voyageurs, en voilà un qui se pose là !
Et à juste titre...
On s'est donc préparé au désert, comme on a pu... du néant, de la chaleur, du sable, Not'B adore et l'a montré déjà... Même pas peur, let's go !
La route qu'on a choisi pour nous y rendre s'est révélée bien riche : en rencontre, en merveilles, en péripéties...
Passage par la montagne sacrée de Zorgol Hayrham, une rencontre au sommet avec un chouette couple dans un bien bel et gros engin : Yann et Lulu.
On parle déjà d'eux dans notre page En Sons 6 et on leur doit cette image aérienne dronesque, alors, merci !
Une montagne couverte de nuages bien sombres et bien lourds au réveil...
Ensuite, c'est le magnifique site de Baga Gazriin Chuluu qui nous attendait, encore un spot bretonnant au possible...
Couvert de dômes granitiques, parfois roses, mais en l’occurrence, humides.
Car c'est une vraie tempête de grêle
qu'on a essuyé,
dans une ambiance hors du temps....
Si on n'avait pas croisé des chameaux en promenade, on s'y serait cru...
Un peu plus au sud, au village d'Olziit, on a dû subir une décontamination ubuesque digne d'un épisode des Marx Brothers.
Il faut savoir qu'à l'entrée dans ce pays, on vous oblige à rouler dans un "pneu-luve" (à l'image des pédiluves qu'on trouvait à la piscine municipale mais réservé aux véhicules) rempli d'une solution de décontamination, soit !
En entrant dans ce village, la police nous arrête.
Surprenant, voire inquiétant déjà, car si on trouve des bâtiments leur étant réservés dans chaque village, on ne voit jamais de policiers sur les routes.
Après nous avoir amenés sur la place centrale, ils nous expliquent qu'on est dans une zone infectée et certains animaux sont malades (chameaux, chèvres...).
Pour nous autoriser à rouler plus loin, on se doit d'être décontaminé !
Ils se proposent donc de passer le pulvérisateur sur nos roues et faire marcher à l'intérieur de l'habitacle un engin vrombissant et dégageant de la chaleur.
Un outil issu d'un mariage entre une sulfateuse et un sèche cheveux pour yack...
Outil posé au sol sur la photo.
Ils ont voulu également le faire sur nos chaussures et bas de pantalon... Un long silence (réprobateur) face à ma jupe et mes tongs...
La chaussette de Philippe n'y a pas résisté !
Avant de parvenir au village de Dalandzagad, qui permet l'entrée aux 3 beautés du désert de Gobi, c'est une autre beauté qui nous attendait.
Celle du stupa blanc, ou la formation rocheuse de falaises de Tsagaan Suvarga.
Après où est Charlie, on vous laisse jouer à "où est not'B" sur cette photo !
Formation composée de différents minerais qui se sont oxydés leur donnant mille couleurs...
du rouge, jaune, en passant par l'orange...
Un peu à l'image des sentiments que l'on ressent en s'emplissant d'un tel lieu !
Cœur teinté de mille émotions, c'est possible !
Et on en ressort toujours vivant, plus vivant encore.
C'est possible aussi !
Bien, le Gobi donc... Mais il arrive ce désert, ou bien ??
Des canyons d'abord...
Après le village de Dalandzagad, on a rejoint le canyon de Yolin Am.
C'est un bel endroit bien encaissé où de la glace reste présente presque toute l'année (sauf lors de notre passage).
Peu d'image de cette promenade qu'on a achevé à la frontale...
Le lendemain, c'est par le passage très, presque trop, étroit du canyon de Dungenee Am que Not'B est passé d'un petit cheveu à peine,
sous les précieuses indications d'un chauffeur d'un UAZ de touristes
(et les applaudissements de ses passagers).
On a râpé un peu le pare choc avant mais on est passé !
Et pour, enfin, voir de la dune, la vraie, pleine de sable, chantant qui plus est !
L'erg de Khonghoryn Els est le plus grand amoncellement de sable en Mongolie, d'une petite longueur de 170 km et au plus large à 27 km.
Une petite rivière coule au nord, et encore une fois, contraste des couleurs et des éléments...
Un oasis de verdure qui fait face à ces imposantes montagnes de sable. Les dunes les plus hautes font près de 300 mètres d'altitude tout de même.
On en a donc profité pour effectuer une grimpette ardue en mode araignée, accrochés au sable.
Provoquant des avalanches, et nous donnant l'occasion de nous emplir de ce son si particulier lié à l'entrechoquement des grains de sable.
Un chant qui se fait naturellement le plus souvent également avec l'aide du vent !
Et de profiter d'un splendide panorama au sommet.
2 jours au pied des dunes, seuls ou presque, on a tenté de chercher des traces de dinosaures, mais au sol, on a trouvé "que" des perles de boue séchée.
Direction Gurvantes, en traversant à l'aise une passe au milieu de cet erg, d'une petite largeur de 4 kilomètres seulement, où peu après, la batterie nous a lâché.
Peu importe, la route ma-gni-fi-que (splendide, ...) pour atteindre Bayanling nous a fait presque oublié ce souci.
On est parvenu à se perdre, à suivre le compas en total off-road, à traverser des bancs de sable...
et à dormir légèrement en pente pendant 3 nuits, histoire de pouvoir repartir quasi sereinement !
A Bayankhongor, retour à la civilisation et on a pu offrir une batterie neuve à not'B.
A postériori, petits frissons car cet épisode aurait pu se transformer en mode vraie galère...
A la moindre erreur de conduite, d'enlisement (personne n'est à l'abri !), de calage...
3 jours sans batterie dans le Gobi mongol tout de même, on rangera ça dans le rayon folie de jeunesse qui se termine bien !
Et que se poursuivent les nouvelles aventures mongoles !
Encore ! Et encore !!
Et encore quelques images à suivre, quand on aime, on partage sans compter !
Costaud, sublime, tendu parfois, dur, engagé, merveilleux.......
Notre machine à enchanter la mémoire est au taquet !!