Malgré un environnement éprouvant (le plus souvent en monde urbain donc, et encore plus dense, pollué, saturé, sale, en chantier permanent ou presque que dans le reste du pays), où le mode "pause" est rendu quasi impossible, malgré nos déboires avec not'B, et bien, on s'en rappellera du Bangladesh !
Des coups à vous donner envie d'y revenir (sans véhicule, on n'est pas maso !)
Car dans Bangladesh, il y a surtout Bang !
Quelle explosion !!
De l'émotion à tous les étages,
en passant par la cave et l'arrière cuisine ;)
Les 5 enfants ci-contre vivent et mendient dans la gare de Chittagong. Des petits mendiant qui vous offrent des jolis poèmes, des sourires à déchirer...
Oui, on lit de ci, de là, qu'il ne faut pas encourager la mendicité des enfants en leur donnant de l'argent, mais, comment ne pas le faire ?
On échange des billets de 100 takas (équivalent d'1 Euro) en pièces de 5 takas pour pouvoir donner, parfois aux minots, parfois aux plus âgés...
Tous les gens rencontrés ou croisés sont d'une gentillesse folle ! Tous veulent nous aider et nous connaitre.
On se découvre même en peau de rock star parfois, sollicités pour des selfies dans la rue, et ailleurs !
On est donc souvent entourés par plein de gens qui veulent savoir ce qu'on veut, ce qu'on cherche, s'ils peuvent aider, ou juste nous examiner pendant qu'on boit un thé ou qu'on tente d'acheter un truc...
Un peu trop curieux et parfois, carrément envahissants, ce qui agace un peu d'autant que notre patience est poussée à bout par l'administration.
Je me suis vue hurler un "ta gueule !" (en français dans le texte) à un motard qui avait le malheur de me klaxonner trop près de l'oreille.
En tout cas, on n'a jamais été autant chrétien, et autant marié (et autant menteurs ?) car les premières questions concernent souvent nos liens de parenté et notre religion.
On n'a ni véhicule, ni logement et on découvre au Bangladesh les joies du couchsurfing.
C'est donc un site qui met en relation des hôtes potentiels avec des travellers.
Et c'est génial ! Ça marche du tonnerre ici et ça nous a permis de rencontrer des gens formidables et de s’enorgueillir d'avoir de nouveaux amis bangladeshi qu'on se plaira à rencontrer à nouveau !
A l'exemple de Zamil, le premier à nous accueillir à Chittagong avec sa jolie maman Isra (excellente cuisinière qui plus est) et ses 2 adorables sœurs : Jessie et Tahna pour la petite.
On s'y sent en famille, aimés, entourés et dans des moments difficiles, c'est précieux ! Du bonheur, quoi !
Même si Zamil s'est montré parfois un peu trop protecteur et trop inquiet des dangers potentiels que l'on pouvait rencontrer.
C'est d'ailleurs un élément à relever, nombreux sont ceux nous avoir dit de nous méfier des autres personnes, pas sympas, qu'on allait forcément croiser...
A part dans les bureaux des administrations, rien à déplorer à ce niveau ;) Hum !
Zamil et sa famille d'une générosité folle, on repart avec de l'amour et 2 tenues de princesse (car c'est ainsi que les femmes se vêtent au quotidien). Sans oublier la séance de maquillage par la douce et studieuse Jessie...
Dans la catégorie accueil, on peut (et doit) citer également Rosie à Dhaka et Jarmul à Chittagong.
Et que dire de Borhan à Dhaka !
Il nous accepte pour 2 jours, et on aura presque passé 2 semaines chez lui ! ou 3... Voire un mois...
On était ensemble au 31 décembre et au 31 janvier... Plein de ressources, intelligent, de bons conseils, amateur de bons sons (on en retrouvera en page ad-hoc) et de bonnes odeurs, et la liste n'est pas exhaustive...
Une personne exceptionnelle à part entière.
On aura quand même mis à profit les week-end (en pays musulman, les vendredis et samedis) pour s'octroyer des petites visites aux alentours de Dhaka et Chittagong. Jamais trop loin des offices nous permettant de générer nos affaires (voir expérience 2), hein !
Le côté plage touristique à Chittagong.
Le chantier de démantèlement de bateaux à quelques kilomètres de Chittagong, qu'on est allé voir avec Gaëlle et Didier, un couple de français rencontrés par hasard au petit déjeuner à l'hôtel.
C'est l'un des chantier les plus importants au monde, car il faut bien démanteler Le Clémenceau par exemple ! Mais faut voir et imaginer les conditions de travail, de santé pour les ouvriers, et environnementales... Le noir sur l'herbe n'est pas une tâche de la photo !
Pour aller plus loin, un petit bout d'émission sur ces fossoyeurs d'épave en Inde et au Bangladesh http://www.dailymotion.com/video/x4ycmr
On s'est promené du côté du Pink Palace (ou Ahnsan Manzil, palais du Nawab en 1880, et aujourd'hui transformé en musée) et dans le vieux Dhaka, admiré l'église arménienne, et au long de la rivière Buriganga.
Promener si l'on peut dire, car les villes n'autorisent pas la flânerie, entre les différentes sollicitations, obstacles urbains, et conducteurs en folie, la vigilance doit rester de mise...
Dans la catégorie apprentissage et découverte, et toujours via le site couchsurfing, Rossi, un gentil et parfait organisateur de sorties.
En compagnie de 3 bengalis girls et de ses couchsurfers (un couple belge – Annabelle et Djorven), on est allés faire un tour du côté de Sonargaon (littéralement la Cité d'Or, eh oui !!) à quelques kilomètres au sud de Dhaka.
Un centre administratif, commercial et maritime du Bengale du 13ème siècle.
On a également pu y admirer à côté Panam City, un reste d'une époque coloniale anglaise, glorieuse ou pas, mais qui laisse des vestiges architecturaux intéressants...
Ici, le sport national est le cricket ! On a pu assister à un match opposant le Bangladesh et Le Sri Lanka. Histoire de comprendre un peu les règles et le fonctionnement de ce sport. Le match a duré près de 6 heures !
Ainsi donc, dans la plupart des terrains, vagues ou pas, recouverts de déchets ou pas, des minots s'entrainent, avec les moyens du bord, comme c'est le cas pour tout dans ce pays.
On mange principalement dans la rue,
on devient de plus en plus végétarien depuis un moment...
Parata (sorte de galettes), légumes, riz, puri ou fuska...
Pas vraiment variée la nourriture ici, mais elle n'est pas chère et relativement bonne, et épicée, mais on s'adapte tellement qu'on ne se verrait plus manger "fade" !
Et pour la boisson, on se contente de l'eau (en bouteille ou filtrée), et de thé encore une fois dans la rue (l'eau est bouillie ?).
On l'a déjà dit, mais le Bangladesh est un pays sec, donc poussiéreux et sans alcool ;)
Et pour ce qui est de la poussière qui recouvre tout, c'est une lutte incessante dans les maisons, et on se demande également comment les plantes s'en sortent pour leur photosynthèse ! A défaut de poussière, ce sont parfois des bouses que l'on retrouve sur le tronc des arbres, qui, quand elles seront sèches, serviront de combustible...
Et voilà qu'à la fin du mois de janvier, on récupère enfin le camion, juste le temps d'aller à la frontière, avec quelques petits détours...
On s'offrira une première balade épique, pour clôturer ce mois de janvier sous la pleine lune, en "famille" avec Borhan et Lucky le chien pour aller dans la campagne voisine de Dhaka. Voisine de quelques 120 km mais qu'on mettra près de 9 heures à rejoindre !
On a parlé dans l'article 1 du fonctionnement global du pays, on n'est pas dans l'émerveillement mais dans l'étonnement brut de tout ce qui nous entoure ou presque dans un pays "où rien ne se passe jamais comme prévu" !
Le Bangladesh est le pays des superlatifs, le pays avec la plus grande mangrove du monde, la plus longue plage, la plus grande densité, le plus... etc... peut-être celui où la vie est la plus dure ?
En Mongolie, on répétait inlassablement merveilleux... Ici, c'est délire, ou dingue...
Et les mots de l'excellent "L'usage du Monde" de Nicolas Bouvier (merci les collègues pour ce précieux cadeau de départ) prennent ici encore plus de sens :
"Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu'il se suffit à lui-même. On croit qu'on va faire un voyage mais bientôt, c'est le voyage qui vous fait ou vous défait."
On est fait, défait et refait ! Jamais pareils après cette expérience au Bangladesh. Et parés à tout désormais ??
Pour partager cette explosion, voilà encore quelques extraits de cette étonnante galerie de portraits et d'activités...
Et pan ! Ça retourne, hein ?
Et l'on relativise sur le bien vivre en France, et le bien accueillir par conséquent !